VOILA L'ARTICLE POUR LES VISITEURS
Laurent Devin (PS), 36 ans, devrait succéder à André Navez (Union) le 4 décembre.
Il sera attentif à la politique des quartiers au-delà des remparts de toutes sortes.
Laurent Devin, député wallon et conseiller communal, apparaît comme un jeune mandataire auquel tout réussit. Combatif, s'exprimant avec aisance, il ne boude pas la stratégie politique et ses détracteurs pourraient lui reprocher un certain hermétisme quant à sa véritable personnalité.
Ebranlé par le drame social de VW Forest, il nous dit d'emblée que "ce type d'événement, qui crée des situations de désespoir pour de nombreuses familles, doit nous amener à le mettre en perspective avec notre vie".
Laurent Devin fait ainsi allusion à la situation politique binchoise mais il ne s'y attarde pas : il attend le conseil communal du 4 décembre et les choix qui s'en dégageront pour les six années à venir. Si la majorité PS-MR est confirmée, il sera alors à la tête de la ville.
Vice-président de la société "Les Incas", il montre avec orgueil une photo de lui, petit Gille de 9 ans, à l'occasion de sa première participation au carnaval de Binche. Il évoque aussi ses trois jours de coma, à 3 ans, après avoir été percuté par une voiture et l'expérience difficile d'avoir son père comme instituteur. "J'ai compris, à un moment donné, que je ne devais plus l'appeler papa en classe" se souvient-il. A noter que sa voisine de banc, à Péronnes-Charbonnage, n'était autre que Catherine Houdart, bourgmestre faisant fonction de Mons !
Sa passion du folklore local et son attachement à sa commune sont tels qu'il en a porté les couleurs à l'ULB, où il a étudié le journalisme. Laurent Devin a en effet créé, avec d'autres (pour la plupart originaires de Binche), un club de foot, le "FC Belgian Students Guindailleurs". Parmi les joyeux sportifs, il y avait son actuel attaché parlementaire, Domenico Ieraci, qui est aussi son meilleur ami depuis vingt ans.
L'implication du candidat-bourgmestre dans la vie de la cité ne date pas d'hier. Outre le sport, il est président de la Maison de Jeunes "espace jeunes" et est actif dans des associations culturelles.
Politique de quartiers
"Pour moi, ma ville, c'est comme une grande dame" ajoute Laurent Devin, "j'aime les gens et mon souhait suprême est de développer des projets dans les quartiers, pour que les Binchois, qu'ils soient du centre-ville, de Péronnes, Bray, Leval, bénéficient de la même attention".
Ce travail de décentralisation s'accompagnera d'une volonté de s'ancrer davantage dans une région socio-économique. Pour l'instant, Binche est membre des communautés urbaines de Charleroi et du Centre.
"Dans le Centre, nous sommes la deuxième ville, en nombre d'habitants, après La Louvière" relève Laurent Devin, "il y a des projets à mener pour le développement et les partenariats. Il faut s'ouvrir".
Quant à la question d'un remaniement éventuel de ses activités en prévision du maïorat, il n'y répond pas. Une chose est sûre : il ne sera pas Gille en 2007 (il préfère l'expression "être Gille" à "faire le Gille"). "La sécurité durant le carnaval est primordiale et je dois être disponible à 100 pc pour cette mission" souligne-t-il. Mais, pour l'instant, il attend le 4 décembre, serein. Le stratège adopte un léger sourire. "Tout va bien" conclut-il, fidèle à son image politique.
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